Une cité horlogère
Le musée de l’horlogerie de Saint-Nicolas d’Aliermont, situé en cœur de ville, revient sur l’extraordinaire épopée horlogère de ce bourg normand du début du XVIIIe siècle à l’aube du XXIe siècle. Le parcours de visite, pour petit et grand, néophyte ou passionné, présente 400 objets qui vous plongeront dans le passé industriel de la ville. A travers leur savoir-faire, partez à la découverte des créations d’ouvriers et d’ouvrières en horlogerie et mécanique de précision et des entreprises qui ont fait la renommée de l’Aliermont.
Vous trouverez dans le musée un panorama de toute la variété de mécaniques de précision réalisées à Saint-Nicolas d’Aliermont durant des centaines d’années : horlogerie domestique & scientifique, productions en séries & œuvres d’art uniques, pièces massives & modèles mobiles… Vous pourrez également jouir d’un regard sur la vie & le travail des horlogers & ouvriers, des familles & des individus qui ont construit l’histoire de cet artisanat puis industrie en Aliermont.
Si la mécanique de précision aliermontaise se prolonge d’avantage aujourd’hui dans la microtechnique que dans l’horlogerie, la commune en a longtemps fait son identité, et sa tradition trouve son origine dans l’arrivée en 1725 de l’artisan horloger Charles-Antoine Croutte. Les horloges de parquet Saint-Nicolas, dites « les élégantes », firent la renommée des artisans locaux, mais l’histoire devait, par d’incessants hauts & bas, voir se succéder différentes spécialités, et différents grands noms, au fil de la progression de l’industrialisation. Les pendules de cheminée & les pendulettes d’Honoré Pons, les chronomètres de marine d’Onésime Dumas & Fournier, les inventions de la famille Couaillet, les réveils & les pendules de Bayard… Ont pour point commun le savoir faire, la qualité, caractéristique des lieux.
Si certains fabricants horlogers ont beaucoup évolué, la reconversion est finalement devenue la seule alternative à la fermeture, et la production aliermontaise actuelle est héritière de ses contributions passées à la gestion & au contrôle du temps dans les usines & les transports.
Architecture industrielle
La commune de Saint-Nicolas-d’Aliermont possède un riche patrimoine industriel, témoignage du savoir-faire horloger et vecteur de mémoire sociale.
Afin de le mettre en valeur, le musée de l’horlogerie a mis au point un circuit de visite dans la ville » Sur les pas des horlogers ».
Ce dernier permet aux visiteurs d’analyser les bâtiments (usines, maisons ouvrières etc.) témoins du développement industriel de la ville.
Quelques exemples d’architecture industrielle sur notre territoire :
– Maisons jumelles réalisées par Le Corbusier (Charles-Edouard Jeanneret) en 1917 pour l’usine Bayard
– La Societé Industrielle de Décolettage Automatique, réalisée en 1939 par Georges Feray
– Les usines Vaucanson, Couaillet, Bayard etc.
Pour en savoir plus, télécharger le guide de l’exposition temporaire « Cités ouvrières, architecture et industrie »
Infos pratiques
Notre circuit « Sur les pas des horlogers » est commenté par un guide du musée pour les groupes sur RDV
Les principales entreprises horlogères de l'Aliermont
Entreprise Bayard
Albert Villon fonde son premier atelier d’horlogerie à Saint-Nicolas d’Aliermont, future maison Bayard. Il se spécialise dans la pendule de voyage et la montre de marine.
Association entre Albert Villon et le beau-frère de son épouse, Ernest Dessiaux. Cette même année, ils dépo-sent un brevet de “Perfectionnement et additions aux réveils ordinaires”. On ne connaît pas sa formation, mais le brevet laisse à penser qu’il possédait de solides compétences en horlogerie. Il crée avec Albert Villon la société A.Villon et Dessiaux qu’il quitte en 1883 pour créer sa propre entreprise.
Association entre Albert Villon, Paul Duverdrey, comptable de formation, et Joseph Bloquel, horloger de formation. Convention de dix ans1. Paul Duverdrey prend en charge la direction des ateliers avec Joseph Bloquel. Villon s’occupe de la surveillance générale et de la prospection à l’étranger.
Entreprise Couaillet
Naissance d’Armand Couaillet. Sans formation, il apprend seul à lire, écrire, compter et se passionne rapidement pour la mécanique de précision et l’horlogerie.
Armand Couaillet entre comme ouvrier chez Villon où il se perfectionne et devient un technicien inventif et ambitieux.
Armand Couaillet s’installe à son compte au bout d’Aval avec quelques horlogers qualifiés.
Armand Couaillet s’associe à ses frères, Ernest et Henri et crée les établissements « Couaillet Frères ». Henri seconde Armand dans les affaires et Ernest dirige la fabrication. L’entreprise familiale est spécialisée dans les pendules de cheminée et les pendules de voyage. Elle fournit 3 à 4000 pièces par mois au début du XXe siècle. Les ateliers comptent alors près de 150 ouvriers.
Achat du château Le Bréjal par Armand Couaillet qui en fait sa résidence principale.
Incendie des ateliers « Couaillet Frères ». Acquisition des ateliers Delépine-Barrois, appartenant à l’origine à Honoré Pons. Développement de la variété des pendulettes de voyage.
Armand invente des allumeurs automatiques de becs de gaz pour l’éclairage public et vend le brevet à Gérard Bécuwe dont l’usine de fabrication et de commercialisation de ces produits perdurera jusqu’à la deuxième partie du XXe siècle.
A la veille de la Première Guerre mondiale, près de 600 ouvriers travaillent pour Couaillet Frères.
Deuxième incendie dans les ateliers Couaillet.
Entreprise Denis Frères
Après avoir repris l’activité de taille d’engrenages de son père, Gustave Denis crée l’entreprise Denis où il développe la fabrication de mouvement d’horlogerie et de petite mécanique.
Gustave Denis est Maire de Saint-Nicolas d’Aliermont entre 1919 et 1921. Son fils ainé Ernest Denis reprend la société, qui passe à sa mort, en 1924, à son frère cadet, Georges Denis, jeune commercial de 24 ans.
Paul Denis, troisième fils de Gustave Denis, diplômé de la prestigieuses école d’horlogerie de Cluses rejoint son frère comme directeur technique. La société prend le nom de « Denis Frères ».
Développement de l’entreprise avec la fabrication de mouvements d’horlogeries divers, de huitaines, des chrono-allumeurs, de compteurs de Taxi-Billard et de minuteries.
L’entreprise fabrique des lance-bombes pour l’aéronautique et des compteurs de tours pour sous-marins. À partir de 1944, l’entreprise développe la fabrication de minuteries (30 000 à 40 000 unités par mois), de compteurs électriques, à eau, à gaz et à air comprimé.
Après la guerre, l’entreprise Denis Frères se diversifie en réalisant des jouets sous la marque « La hotte », l’entreprise devient le n°2 en France des montres pour enfants (derrière la marque Norev). Création de nombreux jouets : tracteurs agricole, avions, bateaux, voitures avec en particulier la DS Citroën-filoguidée. L’entreprise emploi alors 150 personnes et entre 200 et 250 d’août à décembre de chaque année pour préparer Noël.
Arrivée dans l’usine de Messieurs Claude et Jean-Pierre Denis, fils de M. Georges Denis.
Création du service contrôle.
Création d’un atelier d’injection plastique.
Arrêt de la fabrication des jouets à cause de l’insuffisance de rentabilité. L’entreprise s’oriente en plus des fabrications classiques vers l’électroménager et l’automobile (freins, Bendix, Simca, Panhard, freins Fermat pour la SNCF etc. ).
Achat de parcelles pour la fabrication de maisons ouvrières.
La société s’oriente vers la fabrication de mécanique de haute précision en particulier : aéraunotique civile et militaire, armements et crée un nouveau département consacré à l’interphone JERICHO. Arrivée de M. Alain Denis, fils de M. Paul Denis.
Réalisation, sous l’égide du Gegos de Versailles, du Manuel Qualité.
Achat du 1er tour à commande numérique « Sim T8-ANP ».
Agrément par le SIAR (Service Industriel de l’Armement) avec qualification RAQ2 en petite mécanique de haute-précision. Cet agrément assure à l’entreprise de nouveaux clients : Hispano Suiza (inverseurs de poussée et moteurs du Mirage), Air Equipement (divers types de vérins et d’équipements pour Airbus A300 et A320), SEP Vernon (pièces pour la fusée Ariane, Dassault etc.).
Sans successeurs, l’entreprise est vendue à Pierre Renardie, qui achète du nouveau matériel (tour CN, centres d’usinage, Fraiseuse CN etc. ).
Développement de l’injection plastique dans l’ancienne entreprise Bayard (170 personnes en tout travaillent dans l’entreprise).
Rachat de Denis Frères par la société STN3R. L’entreprise est agrée par la NASA.
La société STN3R est rachetée à son tour et devient la « Nouvelle Société STN3R » puis la Société Paillard.
Entreprise Garçonnet Frères
Naissance de Guy Garçonnet.
Naissance de Michel Garçonnet.
Naissance de Claude Garçonnet.
Guy Garçonnet obtient le Certificat d’Etudes. Il est embauché par l’entreprise Bayard.
Michel échoue au Certificat d’Etudes. Il entre également chez Bayard à l’atelier de mécanique fine.
Claude Garçonnet obtient le Certificat d’Etudes. Il entre aux Cours Complémentaires de Dieppe d’où il ressort avec le Brevet.
Claude Garçonnet est sur le point d’entrer à la BNP de Dieppe. Trois jours avant son embauche, M. Baehni lui propose un poste de commercial qu’il accepte. Il représente la marque Manurhin et doit vendre des machines-outils et des tours automatiques fabriqués dans l’est de la France.
La même année, Michel rentre du service militaire et devient chef de l’atelier de reprise à l’âge de 22 ans.
René Houssaye, un ami de Michel Garçonnet, invente un système d’arrêt automatique pour tourne-disque. Michel Garçonnet lui conseille d’en parler à M. Baehni. Ce dernier propose alors à René Houssaye et Michel Garçonnet de venir travailler le soir dans son usine pour arrondir leurs fins de mois.
Guy Garçonnet rejoint les deux amis le soir chez Baehni alors que Claude est toujours commercial dans l’entreprise. Au cours des soirées dans l’atelier partagées par les trois frères germe l’idée de monter leur propre entreprise.
Installation d’un atelier de mécanique dans l’ancienne forge dite « du père Avril », un local de 50 m2.
La S.A.R.L. Garçonnet Frères commence officiellement son activité de fabrication d’outils à découper et à emboutir destinés à l’industrie locale. Claude commence seul à l’atelier pendant que ses deux frères le rejoignent le soir après leur journée de travail chez Bayard. Ils sont autorisés, les soirs et week-end, quand les usines sont fermées, à utiliser les machines des entreprises Bayard et Baehni. Bayard est alors leur seul client.
Embauche du premier ouvrier.
Achat d’un terrain sur la route d’Envermeu et construction d’un atelier de 400m2 avec un agrandissement de 400 m2 quelques années plus tard.
Achat par l’entreprise Garçonnet Frères de la première presse de découpage fin en France, à la suite de la rencontre entre Michel Garçonnet et un industriel suisse fabriquant de presses lors d’un salon de la sous-traitance. Les accords commerciaux sont signés et l’entreprise Garçonnet devient la première entreprise française à représenter la marque Feintool.
Devant les excellents résultats obtenus et dans le but de développer l’entreprise, implantation d’une presse de 160 tonnes qui permet de sous-traiter pour l’industrie automobile.
Garçonnet Frère crée, sous la houlette de Michel, la première presse de découpage fin entièrement étudiée dans son bureau d’études, équipée d’un système de surveillance contre la casse d’outils.
Parution du premier « Petit Nicolas », journal interne de l’entreprise.
L’usine emploie 88 salariés.
Garçonnet Frères rachète à un inventeur italien les brevets d’une chaîne capable de préserver sa rigidité dans un sens et de s’articuler dans l’autre sens. L’invention s’impose comme un excellent substitut industriel du vérin traditionnel. Garçonnet Frères crée alors la société Sérapid dans son usine de Saint-Nicolas d’Aliermont . Les maillons de la chaîne sont fabriqués grâce à la technique du découpage fin.
Avec la croissance du marché, Garçonnet frères décide de créer une usine spécifique à Londinières.
L’effectif total de Garçonnet Frères s’élève à 181 salariés.
Garçonnet Frères devient une S.A.
Claude Garçonnet en devient le PDG.
L’entreprise augmente son chiffre d’affaire de 30%.
Michel Garçonnet, sa seconde épouse et ses deux filles créent la société Elico, spécialisée dans les systèmes d’élévation.
Garçonnet Frères publie son premier manuel « qualité ».
Garçonnet Frères organise l’étude, la réalisation et la mise en place de fabrication de fourchetterie de boîte de vitesse sur chaîne robotisée. Développement de la rondelle « Crabot » en collaboration avec l’entreprise Renault.
Acquisition d’une presse de formage.
Installation d’une unité entière de formage.
Par manque de place, de nouveaux bureaux sont construits sur 4 étages.
Trophée de communication pour le journal interne « Le Petit Nicolas ».
Garçonnet Frères est lauréat du concours « Initiative qualité » organisé par le Ministère de l’industrie et de l’Aménagement du Territoire.
253 ouvriers travaillent pour Garçonnet Frères.
Garçonnet Frères s’implantent dans les Vosges avec la création d’une usine à Saint-Dié afin de se rapprocher de la clientèle allemande.
Trophée de la « Communication 1992 » récompensant la vidéo « Les Aventures du petit Nicolas ».
Trophée « Christal d’achat ».
Création du « laboratoire Qualité », qui vaut à Garçonnet Frères l’attribution du grand prix de la production industrielle, mention « Qualité totale ».
Guy et Michel prennent leur retraite cette même année.
Garçonnet Frères reprend une unité de découpage classique au groupe Sachs Industries à Eu.
Création en Chine d’une société Joint Venture (entreprise commune ou co-entreprise détenue à parts variables par deux sociétés ou plus) avec deux partenaires français et une société chinoise. L’implantation est alors nécessaire en Chine où sont déjà présents les principaux constructeurs et équipementiers automobiles.
La surface de l’usine de Saint-Dié est doublée. Elle passe à 2000m2 et accueille une nouvelle unité de surmoulage plastique.
Certification AFAQ-ISO 9002
Garçonnet Frères établit une société Joint Venture en Allemagne, destinée à produire des pièces de découpage fin et plus particulièrement des éléments de systèmes de freinage.
Décès de Michel Garçonnet.
Garçonnet Frères poursuit son développement international en créant une filiale de production aux Etats-Unis.
Les unités françaises se développent avec l’agrandissement de l’usine Sain-Nicolas avec l’intégration de la soudure laser, installation d’une presse de 630 tonnes à Eu, et d’une presse de 500 tonnes à Saint-Dié.
515 personnes travaillent pour Garçonnet Frères.
Décès de Claude Garçonnet.
Rachat des parts de Garçonnet Frères par l’entreprise PRECISION COMPONENT INDUSTRIES, toujours en activité, avec environ 300 ouvriers.
Entreprise Lambert
Arthur Lambert, installé comme horloger-bijoutier à Valencienne dans le Nord, fait breveter un enregistreur à carte cisaillée. Il cherche à faire fabriquer son invention en série. Dans un salon, un représentant lui indique une région de tradition horlogère relativement proche du Nord: Saint-Nicolas d’Aliermont en Normandie. Arthur Lambert se présente dans l’entreprise Bayard qui l’envoie chez Denis Frères où l’on convient de la fabrication des pièces détachées des enregistreurs. Les pièces seront assemblées dans un atelier jouxtant l’entreprise Denis et dirigé par Arthur Lambert.
Arthur Lambert propose à son Neveu M. Caron de le rejoindre pour travailler à ses côté dans son entreprise et monter les mécanismes d’horloges-pointeuses. Après quelques années, Il reprend l’entreprise Lambert.
Son fils Paul Caron, après plusieurs stages dans les différents services de l’entreprise Lambert, entre au service commercial qu’il dirige. Il a l’idée d’associer à la vente des appareils horaires un contrat d’entretien par lequel l’entreprise s’engage à passer chez le client deux fois par an pour vérifier le bon fonctionnement du matériel. Il développe la distribution de l’heure pour les entreprises et les structures publiques comme les établissements scolaires, les hôpitaux…
A la mort de son père Paul Caron reprend l’entreprise et devient PDG des Établissements Lambert.
Lambert ferme ses portes alors que l’entreprise AGT reprend le SAV et l’entretien des appareils de mesure horaire Lambert.
L’entreprise AGT-Systèmes est la dernière usine de Saint-Nicolas d’Aliermont a encore avoir un lien direct avec l’horlogerie, elle fabrique des outils de pointage et de contrôle du temps.
Article d’un passioné d’horlogerie sur le système de distribution de l’heure Lambert » Telesect 220 v « .
Entreprise Vaucanson
Fondation de la société Vaucanson, du nom d’un grand inventeur d’automates mécaniques du XVIIIe siècle, elle prend la suite de la maison Lamazière et Bunzli à Blesdal (lieu dit de la commune de Saint-Aubin-le-Cauf).
Construction de nouveaux ateliers de 4800 m2au cœur de la commune. Une cité ouvrière est construite le long de la rue qui borde l’usine.
Fabrication d’enregistreurs Flaman ou « mouchards de locomotive », ainsi que des machines à calculer, des pièces pour l’automobile et les appareils cinématographiques.
La société Ericsson acquiert une place majoritaire dans l’entreprise. L’usine est agrandie et modernisée pour se lancer dans la fabrication d’appareils et de centraux téléphoniques.
L’entreprise emploie 680 personnes et produit 500 000 postes téléphoniques par an.
Plusieurs maisons ouvrières sont construites dans l’avenue face à l’usine pour les employés et les cadres de l’entreprise.
Près de 1200 employés et plusieurs millions d’appareils fabriqués chaque année dans l’entreprise.
Premières difficultés financières. Rachat de l’entreprise par Thomson puis Alcatel.
Fermeture de l’entreprise. Les bâtiments sont repris par la société Sonas Autmotive.
Sonas Automotive est rachetée par le groupe Halberg.
Le groupe ADESNA (Atelier de découpe et d’emboutissage de Saint-Nicolas d’Aliermont) rachète Sonas.
Entreprise Lemaignen-Lechevallier et Mercier
Jeanne Lechevallier installe dans les dépendances de sa maison de Saint-Nicolas d’Aliermont un atelier où elle occupe cinq compagnons à divers petits travaux d’horlogerie : pivotage, tournage…
Robert Lemaignen, ingénieur parisien, ami de la famille, s’associe à Jeanne Lechevallier et vient avec quelques commandes et de nombreux projets.
Un atelier est construit sur un terrain de location. On y fabrique les premiers ensembles horlogers.
M. Mercier rejoint Jeanne Lechevallier et Robert Lemaignen. Il apporte des réformes aux outillages et développe la fabrication.
Les trois associés officialisent leur association et créent la société en nom collectif « Lechevallier-Lemaignen-Mercier » (« LLM ») dont l’objet demeure la fabrication de mouvement d’horlogerie et de petite mécanique. À cette époque, la société compte quelques clients et emploie 12 à 15 personnes qui travaillent environ 14 heures par jour.
Les locaux étant exigus, des terrains sont achetés et de nouveaux locaux dessinés. Leur construction commence en 1928 et s’achève en 1929.
Décès de M. Lemaignen. M. Lechevallier et Mercier poursuivent leur activité qui reste principalement axé sur l’horlogerie et les appareils de précision.
La société LLM s’intéresse à l’industrie du jouet et fabrique notamment des moteurs mécaniques pour phonographes.
Rencontre des dirigeants de LLM avec Paul Mauborgne, détenteur d’un brevet pour un moulinet de pêche au lancer à tambour fixe. Après la fabrication de 10 prototypes, puis commande de 100 pièces, puis 1000…
En raison des événements politiques, la société travaille pour la Défense Nationale et fabrique des pièces d’armement.
Étant donné les difficultés d’approvisionnement, l’activité stagne.
De nouveaux modèles de moulinet sont mis en fabrication. Par suite de la demande toujours croissante, ce département connait un réel essor.
Décès de Jeanne Lechevallier. Sa fille, seule héritière, désigne son fils Jean-Pierre Baehni pour la représenter au sein de l’entreprise qui est transformée en société à responsabilité limitée.
Jacques Baehni, frère de Jean-Pierre Baehni, entre dans la société qui est transfoémes en S.A.
Pour pouvoir faire face à une concurrence de plus en plus pressante et augmenter le potentiel de production de l’entreprise, le C.A. décide une réorganisation complète des ateliers et services, l’élaboration d’un plan d’investissement et la recherche de nouvelles fabrications.
La société s’intéresse à de nouvelles fabrication et entre en relation avec la société Lamarque et Cie qui cherche un fabricant pour ses distributeurs-doseurs de boisson.
Poursuivant ses fabrications traditionnelles d’horlogerie et de mécanique en les adaptant aux besoins des clients et en créant de nouveaux modèles, la société s’intéresse à certaines recherches dans le domaine de l’électricité et de l’électronique.
Début des difficultés financières.
Dépôt de bilan de l’entreprise. Pas de repreneurs.